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Rencontre avec Thomas Edison (suite)

Edison est doué d’une énergie indomptable qui épouvante tous ses collaborateurs. Il entraîne tout et tous devant lui comme un torrent irrésistible. Cinq minutes de conversation avec lui suffisent pour vous faire sentir la puissance d’une activité débordante. De stature moyenne, large d’épaules, de muscles vigoureux, il a la tête grosse et solidement plantée sur ses épaules, le cou court, la figure carrée aux traits accentués, les mouvements rapides et décisifs. Il marche toujours à grandes enjambées. Ses discours se composent de phrases brèves, expressives, tranchantes, avec un accent de provincialisme qu’on relève en Amérique chez les individus des classes moins cultivées. La vigueur de l’esprit s’harmonise chez lui avec la carrure du corps.

Il présente un mélange de la solidité hollandaise et de la ténacité écossaise : ses ancêtres appartenaient, en effet, à la Hollande et à l’Ecosse. Une définition typique qu’il a donnée de l’homme de génie nous révèle le secret de son succès « L’homme de génie, a-t-il dit, est fait de 2% d’inspiration et de 98% de sueurs. »

II n’y a pas un homme au monde qui ait moins ménagé sa peine et qui ait moins permis à ses collaborateurs de la ménager. On raconte que, pour arriver à la découverte du filament de charbon pour la lampe à incandescence, Edison s’est condamné à brûler et carboniser plus de trois mille différentes espèces et genres de bois et de fibres ligneuses. Et quand le succès parut probable, on assure qu’il passa de longues journées et de longues nuits dans son laboratoire, sans dormir, se faisant apporter les repas de chez lui, se refusant de voir parents, amis, visiteurs, jusqu’au jour où la lumière brilla dans la petite lampe.

La puissance de travail qu’on peut donner est pour Edison un de ses sujets préférés de conversation. « Tout le monde, dit-il, pourrait faire ce que j’ai fait. Il faut d’abord un peu d’imagination et ensuite beaucoup d’application. Ceux qui vont au travail en soupirant après le moment où le son de la sirène de l’usine viendra leur rendre la liberté ne feront jamais rien. »

Une preuve de l’activité d’Edison, ce sont les 1150 brevets d’invention qu’il possède. La seule description de ces brevets remplit cinq gros volumes. Ce sont les seuls livres qu’Edison ait écrits… Il faut reconnaître que tous ces brevets n’ont pas été pris pour des inventions d’une importance capitale ou autrement les autres inventeurs présents et futurs n’auraient plus qu’à se croiser les bras. Mais chacun présente tout de même son intérêt.

Comme la carrière intellectuelle d’Edison a commencé il y a quarante ans, le chiffre moyen de ses inventions est de trente brevets par an, et de deux et demi par mois. Et comme l’acquisition de chaque brevet représente une dépense de 76 dollars, il en résulte qu’Edison a dépensé, rien que pour protéger ses inventions aux Etats-Unis, sans compter les brevets pris à l’étranger, une somme de 400.000 francs.

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