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Une barrière de péage, en France. Deux types de péages existent dans ce pays, les péages ouverts et fermés. Le premier ne connaît une barrière de péage qu'au moment de payer, sans portique d'entrée et avec un montant fixe peu, l'autre exige un ticket à l'entrée et le paiement à la sortie.

Non, Hitler n’a pas inventé l’autoroute !

On va tordre le cou une bonne fois pour toutes à la vieille croyance populaire affirmant qu’Hitler serait l’inventeur des autoroutes. La phrase dit même que ce serait là sa seule et unique bonne action dans une vie remplie de la terreur que l’on connaît. Eh bien non, Hitler n’a rien fait de bon, pas même les autoroutes.

Si la première route à accès réglementé est bien allemande, elle n’est pas à mettre au crédit du cinglé moustachu. Et vous avez bien lu, je n’ai pas parlé d’autoroute, mais « d’accès réglementé ».

Panneau routier au tunnel du Grand St-Bernard
Panneau routier au tunnel du Grand St-Bernard, qui relie la Suisse à l’Italie. Il s’agit de la seule section routière en Suisse qui connaît un péage. Le reste du réseau autoroutier Suisse, lui, est accessible contre paiement d’une vignette annuelle à Chf40.-
Image (c) wikimédia.

Quézako ?
Pour accéder à une route de ce type, les véhicules doivent souvent pouvoir atteindre une vitesse minimale, mais aussi s’acquitter d’une redevance. Ainsi, il n’est pas question de se balader sur le Périf’ de Paris à vélo, en tracteur ou en trottinette…

Le cas du « Périf' » à Paris

Le Périf’, pour l’avoir fait une seule fois au volant de ma voiture, est une sorte de circuit de stock-car avec comme copain de jeux les deux-roues qui ont le droit de remonter les files. Et, Last but not least, se rappeler que contrairement à une autoroute, les entrants ont la priorités sur ceux déjà présent. Bref, ne roule pas qui veut sur le Périf’ : c’est une voie à accès réglementé, mais pas encore une autoroute.

L’Avus

En 1921, la première route de ce genre n’était pas un périphérique, mais une piste d’essai pour voiture. Elle s’appelait Automobil-Verkehrs- und Übungs-Straße (AVUS), était située dans la banlieue de Berlin et partait du quartier de Westend, traversait une forêt jusqu’à rejoindre un lac, et retour. Sa particularité était qu’elle était ouverte au public contre paiement, en faisant ainsi la première autoroute à péage. En parallèle à son utilisation civile, cette route est régulièrement utilisée pour des courses automobiles jusqu’au milieu des années 1990. Avec son intégration au périphérique de Berlin, elle se nomme maintenant Bundesautobahn 115.

Entre deux guerres, le régime politique allemand, la « République de Weimar », est pauvre. L’Allemagne est prise à la gorge par les réparations exigée après la défaite de la première guerre mondiale, et la densité de véhicules par habitant est une des plus faibles d’Europe. Il n’est donc pas question de construire des autoroutes.

Hitler, puisqu’il joue tout de même un rôle dans cette affaire, voyait selon certains historiens dans les autoroutes un moyen de faciliter l’envahissement de l’Europe. Il aurait prévu de construire une immense route longeant la frontière française, pour accélérer les mouvements militaires. Pour cet article, je manque malheureusement de sources pour aller plus loin dans cette réflexion.

La première « vraie » autoroute est italienne, c’est l’Autostrada dei Laghi. La première section, inaugurée en le 21 septembre 1924 et construite entre Milan et Varèse, est l’œuvre de l’ingénieur italien Piero Puricelli.
Aujourd’hui, le réseau autoroutier européen compte plus de 80’000 km de bitume.

 

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