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Le Drunkometer de Rolla Harger. Photo du Musée de la Police de Minneapolis. https://mplspolicemuseum.org/the-harger-drunkometer/

L’invention de l’éthylotest

L’invention de l’éthylotest.

Bonjour Monsieur !

Nous procédons à un contrôle d’alcoolémie. Veuillez arrêter votre moteur s’il vous plaît, descendre du véhicule et présenter vos permis. Vous nous suivrez à l’arrière du véhicule de police pour l’éthylotest.

Lorsque le résultat est conforme aux lois sur la circulation routière, ce petit exercice n’est au pire que désagréable. Désagréable certes, mais nécessaire et indispensable alors que l’alcool est toujours et encore la cause de nombreux accidents mortels.

Premier accident connu lié à l’alcool au volant et premières lois

La lutte contre l’ivresse au volant est une longue histoire, peut-être aussi vieille que l’automobile. Le 10 septembre 1897, un chauffeur de taxi de Londres, du nom de George Smith, est condamné par un tribunal à une peine pécuniaire de 25 shillings d’alors (environ une livre sterling) pour avoir foncé dans un immeuble avec son véhicule.

A New York, en 1910, apparaissent les premières lois interdisant la conduite de véhicule à moteur sous l’influence de l’alcool. Le Drunkometer sera breveté en 1931 par Rolla Harger, une spécialiste en chimie qui développe un ballon de test. Plus tard, son ancien collègue Robert Borkenstein développe en 1953 l’éthylotest : C’est cet appareil que la police utilisera durant plusieurs décennies pour déterminer le taux d’alcool dans le sang des conducteurs : l’éthylotest permet de mesurer le niveau d’alcool dans le sang à partir des vapeurs d’alcool contenues dans l’haleine expirée. Aujourd’hui, c’est un petit appareil électronique portatif qui donne le résultat sur un écran. Le « souffler dans le ballon » de Rolla Harger n’est qu’un lointain souvenir. En 2016, Franceinfo présentait l’éthylotest antidémarrage, qu’une personne condamnée devait installer sur son véhicule afin de pouvoir reprendre la route.

Et en Suisse ?

En 1958, en Suisse, la loi mentionnait seulement qu’un conducteur pris de boisson ne devait pas conduire. En 1964, le Tribunal Fédéral défini la limite maximale à 0.8 ‰. En 1980, un conseiller fédéral réfléchit déjà à abaisser la limite à 0.5‰, mais ce n’est qu’en 2002 que le sujet est remis sur la table, avec une entrée en vigueur en 2005 seulement.

Malgré les sanctions sévères et les campagnes de sensibilisation, la conduite en état d’ébriété reste un problème grave en Suisse comme partout ailleurs. En 2020, 227 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route en Suisse et 3793 personnes ont été grièvement blessées. Sur ce nombre, 30 décès sont imputés à l’alcool.

Ne buvez pas quand vous conduisez.

 

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