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Illustration trouvée sur le site de OpenAI (https://openai.com/blog/chatgpt/)

On a testé le robot conversationnel OpenAI/ChatGPT

Depuis plusieurs jours, la presse du monde entier ne parle que de ça. Certains affirment que Google a enfin trouvé un sérieux concurrent, d’autres s’extasient devant les textes produits par cette intelligence artificielle, nourrie avec des textes du web vieux de plus d’une année. Comme d’autres, j’ai testé le ChatGPT proposé par OpenAI.

Les résultats sont intéressants: les textes sont relativement propres, sans trop d’erreurs d’orthographe ou de grammaire. Si on lui pose des questions concernant les inventions, le thème de ce site, on remarque que le style est proche des articles d’une entrée d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie. Pour cela, c’est bluffant. Par contre, cela s’arrête là: je lui ai posé quelques questions sur des thèmes que je connais bien et pour certains, traités ici, et j’ai comparé les résultats:

Par exemple, je lui ai demandé de me citer quelques inventions connues pour être d’origine suisse. Voici sa réponse:

Voici quelques exemples d’inventions suisses :

  • Le couteau suisse : inventé par Karl Elsener en 1897, le couteau suisse est devenu un outil polyvalent populaire dans le monde entier.
  • L’aspirine : le médicament analgésique le plus couramment utilisé au monde a été découvert par le chimiste suisse Felix Hoffmann en 1897.
  • Le système de transport public moderne : le premier réseau de transport public moderne a été mis en place à Zurich en 1882, avec des horaires précis et des tarifs fixes.
  • L’aluminium : le métal léger et résistant a été découvert par le chimiste suisse Friedrich Wöhler en 1827.
  • Le lait en poudre : le lait en poudre a été inventé par Daniel Peter en 1866, ce qui a permis de conserver le lait plus longtemps et de le transporter facilement.
  • Le microprocesseur : le microprocesseur, qui est le cerveau de l’ordinateur, a été inventé par le Suisse Marcian E. Hoff Jr. en 1971.

Pour le couteau suisse, c’est correct. Pour l’aspirine, aussi. En ce qui concerne Zurich et son système de transports public, il faut rappeler que cette ville est la première à avoir vu arriver le train en Suisse en 1847, avec le « Spanisch-Brötli-Bahn » (train du petit pain espagnol). Pour ce qui est du qualificatif « moderne » de 1882, je n’ai rien trouvé.

Si Friedrich Wöhler a bien inventé une méthode permettant de fabriquer de l’aluminium pur en 1827, il n’est pas d’origine suisse. C’était un allemand, spécialiste de la synthèse organique.

Pour le lait en poudre, on assiste à un curieux mélange: Daniel Peter est connu pour le chocolat au lait (lien externe). On trouve par contre des références pour le lait condensé sucré développé aux États-Unis en 1856 par Gail Borden et le lait condensé non sucré, développé par le célèbre français spécialiste des conserves Nicolas Appert dans les années 1820. En 1860, Henri Nestlé invente une farine lactée, qui contient du lait, mais aussi des céréales. Maurice Guigoz, lui, propose du lait en poudre selon une recette achetée à un certain Alphonse Denayer, qu’il améliore en 1908.

Enfin, pour le microprocesseur, je vous laisse trouver l’origine de Ted (Marcian) Hoff en suivant ce lien.

En résumé, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour le moment. Je peux continuer de rédiger des textes sur mon thème favori, ce n’est pas demain qu’OpenAI fera le travail pour moi. Par contre, soyons prévenus: le ver est dans le fruit: d’ici à quelques années, il sera particulièrement difficile de faire la différence entre un vrai texte écrit par un humain, d’un écrit issu d’un algorithme.

Je ne résiste pas à vous proposer la réponse donnée par OpenAI lorsqu’on lui demande quels sont les risques à utiliser une intelligence artificielle:

Il y a plusieurs risques potentiels liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle, parmi lesquels:

Perte d’emplois: l’automatisation de certaines tâches par l’intelligence artificielle peut entraîner la perte d’emplois pour les travailleurs qui effectuaient ces tâches auparavant. Biais de l’algorithme: si les données utilisées pour entraîner un modèle d’IA sont biaisées, le modèle peut reproduire et amplifier ces biais dans ses prédictions et décisions.

Décision opaque: dans certaines situations, il peut être difficile de comprendre comment et pourquoi un modèle d’IA a pris une décision en particulier, ce qui peut poser des problèmes de transparence et de confiance. Risque de dépendance: une dépendance excessive à l’IA peut entraîner une perte de compétences ou de savoir-faire chez les humains et rendre les individus ou les sociétés moins résilients face à des pannes ou des perturbations de l’IA. Utilisation abusive: il existe un risque que l’IA soit utilisée à des fins malveillantes, comme la désinformation ou la discrimination.

Il est important de prendre en compte ces risques et de mettre en place des mesures pour les gérer lors de l’utilisation de l’IA.

Le web est déjà pollué par des milliers de sites internet dont les textes sont pompés ailleurs et traduits par des systèmes automatiques, dont le seul but est de produire du clic sur les publicités. Bientôt, il sera nécessaire de jouer au détective pour vérifier si la source fiable.

Je nous souhaite bon courage.

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