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Voici un couteau suisse, de la marque Victorinox. La marque est reconnaissable à l'écusson gravé sur le manche, la Croix suisse étant placée dans un écusson "cintré". Il ne s'agit pas du couteau militaire utilisé par l'armée suisse, cette image représentant un couteau civil.

Qui a inventé le couteau suisse ?

MacGyver, roi du bricolage, ne se séparait jamais de son couteau suisse. Les astronautes de la NASA en possèdent chacun un au moment de décoller. L’armée américaine, la malaisienne et l’allemande, entre autre, fournissent également le couteau de l’armée suisse à leurs soldats. Mais qui est à l’origine de l’invention du couteau suisse ?

Le couteau suisse a été inventé en 1891

Le couteau suisse a été inventé afin de permettre aux soldats suisse de démonter leurs fusils d’ordonnances. Auparavant, ils utilisaient des outils portant le nom de leurs inventeurs, Vetterli dans la première série de 1870 et Schmidt dès 1878, constitués d’un manche en bois muni d’une vis permettant de maintenir un objet que l’on choisissait selon les besoins pour démonter ou entretenir le fusil, ou encore pour chasser une balle restée coincée dans le canon.

Dès 1890, l’armée suisse s’équipe de couteau de poche pliant, comportant outre le couteau, un ouvre-boite, un tournevis et un poinçon. La Suisse d’alors est un des pays les plus pauvres d’Europe et ne possède pas d’industrie lui permettant de produire en grande quantité les pièces qui, une fois assemblée, forment le couteau suisse. Pour cette commande, l’armée se tourne vers un industriel allemand de Solingen (D) qui assumera la production du premier couteau pliant jusqu’en 1891.

Karl Elsener, créateur du premier « vrai » couteau

A cette même période, un fabricant d’instruments chirurgicaux du nom de Karl Elsener installé dans le canton de Schwyz décide de rapatrier dans son pays la production des couteaux suisses. Le premier modèle est pourvu d’un manche en bois et l’armée le déclare rapidement « bon pour le service ».

En 1896, Karl Elsener développe le premier couteau dont des outils sont placés des deux côtés du manche en bois, permettant de multiplier les possibilités offertes en y ajoutant le tire-bouchon et une deuxième lame, plus petite. Le 12 juin 1897, Karl Elsener dépose une demande de brevet pour son invention sous le nom de « Couteau d’officier suisse ». En 1909, la société est renommée Victoria, suite au décès la même année de la mère d’Elsener. Dès 1921, Elsener décide de l’utilisation systématique de l’acier inoxydable pour améliorer encore la qualité des couteaux: le nom de la société change une nouvelle fois pour le désormais fameux Victorinox. A cette époque, la suisse se modernise et Victorinox y participe en implantant la première installation de trempe entièrement électrique au monde en 1931, ce qui permettra de garantir la qualité des couteaux.

Le couteau suisse a connu et connaît encore de nombreuses améliorations: si le premier ne comportait, outre la lame, qu’un poinçon, un tournevis et un ouvre-boite, on trouve maintenant des couteaux capable de remplir 121 fonctions ! A noter que le couteau officiel de l’armée suisse n’a jamais comporté de tire-bouchon.

Un succès mondial

En 2017, Victorinox a produit le 500 millionième couteau suisse. L’entreprise s’est diversifiée dans l’horlogerie, la parfumerie et elle produit des bagages. Auparavant, elle a racheté en 2005 la société Wenger, un concurrent lui aussi actif dans la production de couteau suisse en grande difficulté financière, certainement pour éviter qu’un industriel étranger ne s’approprie les compétences de l’entreprise. Malheureusement, on trouve désormais de très nombreuses copies du couteau suisse, l’imitant souvent très mal et de qualité médiocre.

On ne le dira jamais assez, mais pour éviter les contrefaçons, achetez l’original auprès du fabricant historique !

Pour en savoir plus sur la société Victorinox

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