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Photographie d'un DJ devant ses platines vinyle. Des platines spécifiques ont été développées pour permettre au DJ de "scratcher" et de synchroniser les disques entre eux.

Phonautographe, phonographe, vinyle: on vous dit tout.

Il est revenuuu le teeemps duu mugueeeet. Cloc. Il est revenuuu le teeemps duu mugueeeet. Cloc. Il est revenuuu le teeemps duu mugueeeet. Cloc. Dimanche après-midi, après un repas en famille chez les grands-parents. Au moment du café, vient le moment des « diapos » en musique, avec un disque vinyle des temps anciens. Inévitablement, le disque est rayé et l’aiguille saute à chaque tour pour revenir à la même position, 10 secondes en arrière.

Toutes et tous, vous connaissez le son particulier du vinyle et le Cloc caractéristique qui n’existe pas avec les formats numériques ou optiques. Au vingt-et-unième siècle, le vinyle n’est pas mort ; et c’est même très curieux car généralement l’évolution des technologies relègue rapidement au fond des placards les anciennes techniques, l’ancien, le moins bien. Après le disque pressé est venu la cassette, le CD, le DVD, le MP3… iTunes et consorts.

L’idée du son gravé sur un support remonte à 1853.

Edouard Léon Scott de Martinville était un inventeur français, connu pour avoir développé dès 1853 un des premiers appareils d’enregistrement sonore, appelé le « phonautographe ». Il a déposé une demande de brevet pour son appareil le 25 mars 1857, soit 20 ans avant l’invention du phonographe de Thomas Edison. Le phonautographe gravait les vibrations sonores sur une bande de papier enduite de noir de fumée. Bien que le phonautographe ne soit pas capable de reproduire le son lui-même, il a ouvert la voie à l’enregistrement et à la reproduction des sons.

Le phonautographe. Il s’agit de l’appareil déposé dans un musée, le Teylers Mueum à Haarlem. Image (c) PDF du site archeophone.org

Lorsque Scott de Martinville apprit qu’Edison avait fait breveter son phonographe, il demande « une seule récompense » dans un écrit en 1878, « de ne pas oublier de citer son nom dans cette affaire » avant de mourir une année plus tard.

En mars 2008, des scientifiques parviennent à restituer le son enregistré sur une bande de phonautographe : c’est la chanson « Au clair de la lune » qui peut-être écoutée ci-dessous (document Wikimédia).

 

Edison et son phonographe

Le 19 décembre 1877, Thomas Alva Edison dépose le brevet pour son phonographe, conçu pour enregistrer et reproduire les sons dont les vibrations sont gravées sur des cylindres en étain et en cire. C’est la première machine permettant d’enregistrer des sons, mais aussi de les reproduire, sauf si on considère le paléophone du français Charles Cros présenté à l’Académie des Sciences le 30 avril 1877. Charles Cros n’a jamais pu prouver que son appareil était fonctionnel avant celui d’Edison.

Le phonographe d'Edison en 1877
Le phonographe d’Edison en 1877. Photographie prise par « Tamorlan » au musée des sciences de Madrid, diffusée sur Wikimédia.

Le premier disque plat

Dix ans plus tard, Edison fait de bonnes affaires avec son cylindre. C’est sans compter avec les idées d’Emil Berliner, un ingénieur et inventeur américain d’origine allemande, qui le premier a proposé d’utiliser un disque comme support au lieu des cylindres. C’est la naissance du gramophone. Même si un certain M. Tainter a proposé le disque plat quelques années avant, c’est Berliner qui est souvent considéré comme le père du disque, dont les premiers tournent à 90 tours par minute.

Le vinyle n’existe pas encore. Divers matériaux sont testés et pour les 78 tours, c’est la gomme-laque produite par une bestiole qui est retenue jusqu’à l’invention du polychlorure de vinyle donnant naissance aux 45 tours puis aux 33 tours.

Le 10 janvier 1949, le label Radio Corporation of America, devenu filiale de Sony Music, lance le format 45 tours aux Etats-Unis d’Amérique. L’objectif principal est de relancer la vente des juke-boxes, qui nécessite pour fonctionner un format de disque particulier, robuste et conçu pour que le mécanisme de l’appareil puisse manipuler les disques facilement : c’est la raison d’être du gros trou central comparé aux 33 tours que nous connaissons. Le 45 tours contenait généralement une chanson principale sur une face et une chanson secondaire sur l’autre, le « single » dont le terme est encore en usage aujourd’hui. Un autre terme encore utilisé aujourd’hui est le « EP », soit un 45 tours de 30 centimètres de diamètre, qui contient 4 chansons.

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