La production d’eau potable est un des principaux défis des occupants de la planète Terre, si ce n’est le plus important, sans que les innovations dans ce domaine ne fasse les gros titres. Longtemps, les humains se sont simplement contentés de vivre à côté des rivières et fleuves, tout comme une partie du règne animal.
Les Romains, des hydrauliciens de génie !
Au 4ème siècle avant Jésus-Christ, les Romains ont commencé la construction d’aqueducs, permettant d’acheminer de l’eau sur une distance de 16 kilomètres, vers Rome. Le dernier sera terminé après l’an 200. Les Romains ont inventé des techniques permettant le transport, le stockage, la distribution, mais aussi la construction d’un réseau d’égouts et enfin, les bases de l’épuration.
Au quatrième siècle après Jésus-Christ, l’arrivée des Ostrogoths et Wisigoths marque le début des grandes invasions de l’Empire Romain. Il en résulte pillage et destruction dans l’Europe entière, dont les aqueducs romains feront les frais. Certains tronçons des aqueducs Romains existent et fonctionnent encore, après avoir survécu aux destructions survenues au Moyen Âge.
Il faudra attendre la fin du 19ème siècle pour que la qualité et l’efficacité du réseau de distribution d’eau retrouve un niveau comparable à celui des hydrauliciens romains : en Suisse par exemple, ce sont les incendies qui poussèrent les autorités à développer un réseau d’eau efficace et non pas la crainte des maladies : ce n’est que tardivement que l’on a réalisé que l’eau pouvait être vecteur de maladie.
Si les premières techniques de distribution sont anciennes, on peut imaginer que celles liées au traitement et à la production d’eau potable sont plus récentes : Osmose inverse, distillation, électrodialyse… des noms qui ont une consonance moderne et nécessitent toute la technicité du 20ème siècle. C’est une erreur, que nous pouvons réparer en procédant à un petit retour à l’Antiquité, plus précisément en Grèce :
Entre autres domaines, le philosophe Aristote s’intéresse à la biologie et à la physique. Le deuxième livre de son traité des Météorologiques évoque déjà le fait que les vapeurs de l’eau de mer ne contiennent pas de sel et que l’eau de mer est plus lourde que l’eau douce. Cette description permettra le développement d’un procédé de dessalement par distillation, utilisé par les marins grecs au 3ème siècle avant Jésus-Christ.
Qui dit distillation dit alambic, et les premières distillations apparurent en Irak, il y a plus de 5000 ans pour des parfums.
Quelques liens
Voir aussi: production d’eau potable par condensation.
Voir aussi: les textes d’Aristote, traduit en français courant. C’est une lecture passionnante !
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