Encore aujourd’hui, les femmes sont nombreuses à souffrir lors des menstruations. Dans les années 50, le Dr. G. Pincus, un scientifique américain employé auprès de la société GD Searle & Compagny, développe l’Enovid, un médicament conçu pour réduire les douleurs.
Invention de la pilule contraceptive
Le mestranol et le noréthynodrel contenu dans Enovid est approuvé le 10 juin 1957 par la FDA, les autorités sanitaires américaines, en exigeant que la notice qui accompagne le médicament prévienne d’un « effet secondaire désagréable ». Le mélange de progésterone synthétique et d’oestrogène empêche également l’ovulation. Cet effet secondaire désagréable ne l’est finalement pas tant que ça: Deux ans plus tard, un demi-million de femmes aux Etats-Unis d’Amérique prennent de l’Enovid, principalement pour son effet contraceptif. Ce n’est que le 11 mai 1960 que la FDA approuve l’utilisation d’Enovid comme premier contraceptif oral.
Contraception illégale
Mais « approuvé par la FDA » aux USA ne signifie pas automatiquement que n’importe qui peut l’acheter: certains Etats continuent d’interdire les contraceptifs aux couples non mariés. En 1967, un certain Baird a été accusé de distribuer des préservatifs à jeune femme célibataire de 19 ans, dans un Etat qui l’interdit. C’est l’épilogue de ce très long procès (Eisenstadt contre Baird) sans lien avec l’Enovid, en 1972, qui permet aux célibataires d’avoir accès aux contraceptifs.
Dès 1961, un rapport médical accuse Enovid d’être responsable d’une embolie pulmonaire. En 1969, l’éthinylestradiol remplace le mestranol dans le but de réduire les risques de thrombose. Enovid sera retiré du marché en 1988 au profit de pilule de deuxième génération.
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