Les débuts de l’informatique mélangeaient sans crainte la mécanique et l’électricité, sans compter des matériaux comme le bois pour la construction des châssis et des boitiers des ordinateurs. Aujourd’hui, lorsqu’on parle de solutions de stockage, on évoque facilement le cloud, le fameux stockage dans les nuages. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ont une clef USB accrochées au trousseau de clefs dans la poche ; des usines entières sont dédiées à la conservation des données. Cet article, Les grandes dates des solutions de stockage répond à la question suivante : Mais avant, comment faisait-on ?
Nombreux sont les historiens et archéologues qui s’intéressent à une période où même l’électricité dans les maisons n’existait pas. Ils analysent les dessins, hiéroglyphes et autres traces qui subsistent plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires après avoir été conçu par nos ancêtres. On peut rappeler l’existence de la Grotte de Lascaux en Dordogne (France) montrant des œuvres datant du Paléolithique. Pour maintenir cette grotte en parfait état de conservation, l’Etat français a dû investir des sommes folles pour protéger les peintures des aléas du temps, 19’000 ans après la conception du premier dessin.
Les défis de la conservation des données : la technique, le temps et le support
La Grotte de Lascaux montre que nos ancêtres savaient déjà (et plutôt bien !) dessiner et représenter une scène de la vie courante. Cela signifie qu’ils ont expérimentés, bien avant Lascaux, des techniques permettant de produire une forme primitive de peinture, définir un support pour le dessin, et l’outil adéquat pour le créer. Et bien au vingt-et-unième siècle, les défis restent les mêmes : il faut sans cesse rivaliser d’ingéniosité pour que nos données restent disponibles sur le très long terme sans dégradation notable.
C’est justement le besoin de transmettre des messages écrits qui provoque le passage de la Préhistoire à l’Antiquité, a des périodes qui varient selon les régions du monde. Certains chercheurs considèrent que l’Antiquité débute approximativement 3500 ans avant J.-C. dans l’actuelle Europe, d’autres pensent que l’Antiquité débute avec l’arrivée de l’écriture en Egypte, approximativement 5000 ans avant J.-C.
Le plus vieux papier connu porteur d’un message date de l’an 8 avant J.-C.

Les premiers supports n’étaient pas constitués d’un bloc de 500 feuilles, loin de là : les textes étaient gravés dans du bois, sur des os, des murs ou des objets en bronze. Le parchemin et le papyrus ont pris le relais, puis le papier produit artisanalement.
Le moulin servant à la production du papier est apparu en Europe aux alentours de l’an 1250 ap. J.-C. Quelques décennies plus tard, Johannes Gutenberg imprime sa première bible sur la presse qu’il a inventé, dite à caractères mobiles, au mitan du quinzième siècle. Cette invention révolutionnera la transmission du savoir, en permettant par exemple la diffusion rapide de la Bible en de nombreux exemplaires. En comparaison, un moine copiste travaillait plusieurs années pour produire un seul exemplaire de la Bible. A l’abri des aléas du temps, un livre peut être conservé longtemps : En 2006, des chercheurs chinois ont mis la main sur le plus vieux papier connu porteur d’un texte, datant de l’an 8 avant J.-C.
Entre le livre et l’ordinateur, il y a beaucoup d’autres étapes, exploitant souvent la mécanique.
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