Revue des médias de la semaine 27.2021
C’est une actualité qui date un peu, car les premiers articles à ce sujet sont sortis il y a une semaine déjà. Mais il n’est pas inutile de rappeler, même tardivement, que l’être humain est capable d’inventer régulièrement des trucs inutiles, et parfois même dangereux.
Et en matière d’invention dangereuse, ce qui suit en donne un bon exemple. Imaginez qu’un matin, une université de Nouvelle-Zélande décide d’apporter sa pierre à l’édifice de la lutte contre l’obésité. Sachet régime à mélanger à du lait ? Programme sportif à suivre en ligne ? Pilule miracle à prendre chaque matin ?
Rien de tout ça: seulement des aimants. A placer dans la bouche des patients, et qui maintient la bouche fermée. Présenté comme ça, on imagine facilement qu’il s’agit d’une énième arnaque vendue sur internet et que le résultat sera, au mieux, néant. Ici et là, on trouve la mention d’une technique des années 80, qui consiste à ligaturer la mâchoire. En cas d’étouffement, de vomissement, le patient devait pouvoir couper le fil avec une pince coupante. On pense bien qu’il y a eu quelques accidents et cette technique a été peu à peu abandonnée, sauf peut-être en Afrique: En 2003, l’excellent Courrier International publiait un article sur le sujet, disponible en ligne.
Invention d’un nouvel instrument de torture moderne.
La variante moderne consiste en un bidule métallique à placer dans la bouche pour aider à perdre du poids. C’est même tellement efficace que l’article publié sur le site de l’université Otago, en Nouvelle-Zélande, est fier de préciser que des participants ont perdus en moyenne 6.3 Kg en deux semaines.
Son petit nom, le DentalSlim Diet Control, doit être posé par un dentiste. L’article précise que l’appareil est fabriqué sur mesure et qu’il comporte deux petits aimants, qui doivent être placés sur deux dents en haut et en bas de la partie postérieure de la mâchoire. Il offre à son porteur la faculté d’ouvrir la bouche sur 2 mm. seulement, permettant de parler normalement (on vous laisse tester…) et d’avaler ce qui constituera le régime du patient: du liquide seulement.
Il parait qu’en cas d’urgence, un outil livré avec le dispositif permet d’ouvrir la bouche quand même. Mais il faut l’avoir avec soi, l’outil, savoir s’en servir et avoir le temps de le faire !
Pour en savoir plus, l’article sur le site de l’Université d’Otago donne même les noms de ceux qui ont commis cette horreur. Plus surprenant, la revue Nature lui accorde son attention avec une publication.
L’article de l’Université d’Otago n’explique pas comment se laver les dents. Et si un orthodontiste qui lit cet article peut m’indiquer en commentaire quels sont les risques de déformation de la mâchoire, cela m’intéresse vivement !
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